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Exportations L’Espagne, un débouché majeur pour le vif français

GEB-Institut de l’élevage, d’après Eurostat.

En matière de bétail vivant, les marchés français et espagnols sont très interdépendants. Un colloque organisé à Tarbes, le 9 mars dernier, a été l’occasion pour des éleveurs et des commerçants aux bestiaux des deux pays d’échanger sur des questions économiques et sanitaires.

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« En 2017, les flux d’animaux entre la France et l’Espagne s’élevaient à 490 000 têtes de bovins (+34 % entre 2016 et 2017) et 389 000 têtes d’ovins (+10 % entre 2016 et 2017), rappelle Interbev, dans un communiqué du 29 mars 2018. L’Espagne est très dépendante de l’approvisionnement français pour les ovins (98 % de la valeur de ses importations) et les broutards (95 %), moins pour les veaux (40 %). La France est, quant à elle, très dépendante du débouché espagnol pour les petits veaux (89 % de la valeur de ses exportations) et les ovins (61 %), moins pour les broutards (9 %). »

Un engraissement très dépendant du prix de l’aliment

L’activité espagnole d’engraissement de bovins, et donc l’importation d’animaux maigres, est très dépendante du prix des céréales et des tourteaux (80 à 85 % du coût d’engraissement). Les importations de petits veaux et de broutards ont ainsi chuté en 2008. « Une reprise a eu lieu depuis lors, souligne Interbev. [En ce qui concerne les broutards légers, elle s’est faite] aux dépens des Irlandais et au profit des Français et des Portugais. »

Des avantages compétitifs

L’Espagne exporte la majorité de ses bovins finis vers le pourtour méditerranéen. Une destination en développement ces dernières années. « La réussite de l’Espagne est liée à des avantages compétitifs, souligne Interbev. Tout d’abord, les animaux espagnols (jeunes) et la viande espagnole (rosée) répondent à la demande des pays méditerranéens. De plus, les éleveurs sont encouragés à se spécialiser dans la production d’animaux destinés à l’exportation. »

« Par ailleurs, depuis deux ans en Espagne, il est obligatoire de passer des contrats entre éleveurs et entreprises de commercialisation/transformation, dès que la relation commerciale est continue ou si la transaction dépasse les 2 500 €. Le but de la loi est d’améliorer l’efficacité et la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire du pays. »

Enfin, d’après Pau Salse, engraisseur espagnol, « un autre facteur à ne pas négliger pour expliquer le développement de l’exportation, est le prix export supérieur au prix abattoir en Espagne. »

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